Les prémices du parcours de PMA
Me concernant, rien n'a été facile, rien du tout. Mes études avec un statut de salarié, un premier poste dans l’agro m’ayant emmené au burn-out… Même faire la chose la plus naturelle au monde. La chose dont tout être vivant est « programmé » : « Se reproduire et pérenniser son espèce, ses gènes ».
J’ai rencontré mon mari sur le tard. J’avais 33 ans. J’ai une vision très traditionnelle de la constitution d’une famille. Le mariage avant les enfants. Bref, chacun sa vision des choses. Nous nous sommes mariés, j’étais âgée de 36 ans. Petit cours de biologie humaine : l'âge de 36 ans correspond à une chute de la fertilité chez la femme. Ma gynécologue m’avait prévenu quelques années auparavant. Elle avait attiré mon attention sur le fait que dans le monde actuel, les femmes privilégient le pro avant de faire des enfants. Ensuite, lorsque ces femmes désirent fonder une famille, c’est beaucoup plus compliqué. À cette époque, je prête attention à son discours, mais j’attends d’avoir une situation stable et de me marier.
Je me marie quelques jours seulement après mon 36e anniversaire. Le soir même de mon mariage, j’arrête ma contraception. Adieu Cerazette après une quinzaine d’années de bons et loyaux services. Je suis consciente qu’après de longues années sous contraception et aménorrhée, il faudra plusieurs cycles pour que dame Nature fasse son œuvre. Après 8 mois, sans grossesse, je décide de prendre rendez-vous chez ma gynécologue. Elle me demande de faire des courbes de températures pendant 3 cycles et une prise de sang.
Me revoilà 3 mois plus tard, le glas tombe ! Vu mon âge avancé, il faut directement passer par la case de Procréation Médicalement Assisté et Fécondation In Vitro. Je m’effondre. Je ne voulais pas en arriver là ! De part mes études, je sais que ce sont des protocoles lourds, je sais au-devant quoi je vais. Mais j’étais loin d’imaginer beaucoup de choses.
Le jour même, j’appelle le centre de PMA le plus proche de chez moi. J’ai été mise en attente 1h00. Les secrétaires médicales me mettaient sans cesse en attente sans états d’âme. Les prémices de l’attention zéro du corps médical envers les patients. Je renonce et décide de passer par Doctolib pour prendre rendez-vous avec un gynécologue spécialisé dans les problèmes de fertilité. Mon choix se porte sur un « jeune » gynéco venant d’arriver dans ce centre. Je l’ai choisi jeune pour éviter de me retrouver 5 ans après à devoir rechercher un autre gynéco pour cause de départ à la retraite. Nous avons eu un premier rendez-vous assez rapidement. Et nous voilà avec un package d’examen à faire. Monsieur comme Madame…
